
Nous avons noté dans différentes sorties de Monsieur Dame Mbodj (membre de la Coalition Diomaye Président, syndicaliste et acteur politique dont nous apprécions les analyses), sa volonté et son souci de voir un attelage gouvernemental optimisé et rationnel.
Préoccupation que nous partageons avec lui ainsi qu’avec bon nombre de nos compatriotes sénégalais.
Nous sommes particulièrement interpellés et intéressés par sa proposition de regrouper, entre autres, la Santé et l’Environnement (réflexe naturel, il a cité l’environnement ).
Nous sommes d’accord avec lui quand il dit que « tout est environnement », et « qu’on ne peut pas dissocier la santé et l’environnement ». Cela reflète le caractère transversal de l’environnement en tant que concept. Et sous cet angle conceptuel et dans le souci d’optimiser et de rationaliser la future équipe gouvernementale, nous pouvons aussi dire que :
_Environnement et Assainissement vont de paire,
_Environnement et Urbanisme,
_Environnement et Aménagement du territoire,
_Environnement et Mines,
_Environnement et Énergie,
_Environnement et Agriculture,
_etc.
Dans cette même logique, la Santé avec notamment le concept de « One Health », devrait elle aussi intégrer la santé animale. Cette dernière est cependant aujourd’hui sous la tutelle du ministère de l’Élevage et ce n’est pas illogique. En effet, l’opérationnel prend ici le dessus sur le conceptuel.
En résumé, si nous nous basons sur le conceptuel, nous verrons que beaucoup de domaines comme l’Environnement et la Santé, sont transversaux et complexes: énergie, eau, équipement, etc. Raison pour laquelle, nous devrons aussi mettre en avant « l’opérationnel » en nous basant sur les priorités et les urgences du moment.
A titre d’exemple, si nous pensons que nous avons:
_des supra-priorités : la souveraineté alimentaire, la souveraineté monétaire, la sécurité, le bien être des populations etc.
_Pour chaque supra-priorité des secteurs clefs, exemple :
_souveraineté alimentaire: agriculture, élevage, pêche.
_Pour chaque secteur clef des sous secteurs partagés : eau, industrie, énergie, équipement, environnement etc.
Faut-il ériger les supra priorités en ministères comme la souveraineté alimentaire ? Possible mais ce serait trop lourd et trop chargé. Faut-il ériger les secteurs clés comme l’agriculture en ministères? Cela semble plus faisable, mais quid des secteurs partagés?
C’est sous cet angle que nous réfléchissons et tournons la question, notamment pour ce qui est de l’environnement.
Et si nous revenons à celui-ci spécifiquement, nous sommes d’avis que sa transversalité (secteur partagé) pourrait se traduire par la présence de direction, division, cellule ou autres dans l’ensemble des ministères, tout en maintenant le ministère de l’Environnement à part (ou la transformer en agence gouvernementale). Cela pourrait se rapprocher du modèle des DAGE ou DAF avec le ministère des finances.
Les enjeux financiers de l’Environnement sont réels pour l’Afrique. Les ressources vertes du continent africain et sa faible contribution dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre, sont des atouts à utiliser pour capter les fonds verts, mieux négocier les conventions avec les structures financières internationales et les pays partenaires, voire même la dette qu’elle traîne depuis des décennies comme un boulet. Il y a donc un intérêt réel à bien structurer le futur ministère de l’Environnement.
Bref…
Bon courage au Président Bassirou Diomaye Faye et à ses collaborateurs dans ce premier acte majeur qui consistera à ériger une équipe gouvernementale pour mener à bien le Projet.
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