Qui était Anton de Kom ?
Anton de Kom (22 février 1898 – 24 avril 1945) est l’une des grandes figures méconnues de la lutte anticoloniale.
Écrivain, militant pour les droits humains et résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, il est la voix du Suriname contre l’oppression coloniale hollandaise.
Né à Paramaribo, il a grandi dans une société marquée par les séquelles de l’esclavage. Toute sa vie, il s’est battu pour redonner une dignité historique et politique aux peuples noirs.
Un écrivain et un militant engagé
Son œuvre majeure, Nous, esclaves du Suriname (1934), constitue un acte de résistance littéraire et politique.
Anton de Kom y raconte l’histoire du Suriname vue par les opprimés, et non par les colons.
🔹 Il y dénonce la continuité des injustices après l’abolition de l’esclavage.
🔹 Il critique les mécanismes du racisme systémique.
🔹 Il appelle ses compatriotes à connaître et revendiquer leur propre histoire.
👉 Ce livre sera interdit par les autorités coloniales, mais il deviendra une référence dans toute l’Amérique latine et dans les milieux militants européens.
Cette phrase résume la philosophie d’Anton de Kom : l’oubli est un risque mortel pour les peuples opprimés.
La transmission est une forme de résistance.
Un résistant face au nazisme
Lors de l’occupation des Pays-Bas par l’Allemagne nazie, Anton de Kom s’engage dans la Résistance.
Il utilise ses talents d’écrivain et d’orateur pour mobiliser, informer et éveiller les consciences.
⚡ En 1944, il est arrêté par la Gestapo.
⚡ Il est déporté dans un camp en Allemagne.
⚡ Il meurt le 24 avril 1945 au camp de Sandbostel, quelques jours avant sa libération.
Son parcours montre que le combat pour la liberté est universel, au-delà des nations et des couleurs de peau.
Héritage et reconnaissance tardive
Pendant plusieurs décennies, Anton de Kom a été ignoré des manuels scolaires et des mémoires officielles.
Ce n’est que récemment qu’il a été reconnu comme une figure majeure :
- Une statue lui rend hommage à Amsterdam.
- Il est inscrit dans le Canon de l’histoire néerlandaise.
- Son nom figure dans les espaces publics au Suriname et aux Pays-Bas.
Aujourd’hui, il est célébré comme un héros de la mémoire, de la liberté et de la dignité.
Pourquoi se souvenir d’Anton de Kom aujourd’hui ?
Se souvenir d’Anton de Kom, c’est refuser l’oubli.
C’est aussi rappeler que la justice sociale, la reconnaissance historique et l’égalité sont des combats permanents.

À travers ses mots, il nous invite encore aujourd’hui à enseigner l’histoire, honorer la mémoire, et poursuivre la lutte pour les droits humains.
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